Un article extrait du reportage Que faire après la 3e : pourquoi pas un lycée professionnel ? (Région Normandie, octobre 2024)

Le lycée Augustin Boismard de Brionne a les métiers d’art dans son ADN. Chaque année, il accueille près de 300 jeunes qui rêvent de devenir ébéniste, menuisier en sièges, marqueteur, maroquinier, tapissier d’ameublement, sellier ou encore machiniste-constructeur de décors.

Passionné par les métiers d’art et plus particulièrement par le travail du bois, Pacôme a commencé par un CAP Menuiserie fabricant agenceur, puis a poursuivi par un brevet des métiers d’art (BMA) et se spécialise actuellement dans la menuiserie en sièges. « Ce qui me plaît dans cette formation, c’est qu’on utilise beaucoup moins de machines que dans la menuiserie traditionnelle ou l’ébénisterie. Ça reste plus artistique. On est amenés à travailler sur différents styles d’assises : scandinave, années 30… C’est assez complexe et il faut être rigoureux. » Encore curieux de découvrir toutes les facettes du secteur, Pacôme souhaite se spécialiser l’année prochaine dans la sculpture, avec un CAP en un an au lycée Napoléon de L’Aigle.

 

L’atelier d’ébénisterie. Photos : Pierre Galliot / Région Normandie

 

Après la Troisième, Sarah s’est pour sa part orientée vers une Seconde générale avant de se tourner vers l’ébénisterie. « Être assise toute la journée, ce n’était pas pour moi. Je préfère largement les métiers manuels. » Après avoir obtenu son CAP Ebénisterie, elle est aujourd’hui en Première BMA : « En BMA, on étudie davantage l’aspect artistique. On a 6 heures de cours par semaine en arts appliqués. On a aussi du dessin industriel qu’on réalise à la fois sur papier et sur ordinateur, en 3D. » « En BMA, complète Anabel, également en Première, on nous apprend aussi à gérer une entreprise, à appréhender les coûts des matériaux… Ça nous met vraiment en situation. »Après la Troisième, Sarah s’est pour sa part orientée vers une Seconde générale avant de se tourner vers l’ébénisterie. « Être assise toute la journée, ce n’était pas pour moi. Je préfère largement les métiers manuels. » Après avoir obtenu son CAP Ebénisterie, elle est aujourd’hui en Première BMA : « En BMA, on étudie davantage l’aspect artistique. On a 6 heures de cours par semaine en arts appliqués. On a aussi du dessin industriel qu’on réalise à la fois sur papier et sur ordinateur, en 3D. » « En BMA, complète Anabel, également en Première, on nous apprend aussi à gérer une entreprise, à appréhender les coûts des matériaux… Ça nous met vraiment en situation. »

 

Sarah, élève de BMA. Photo : Pierre Galliot / Région Normandie

 

Comme le résume leur enseignante, Jennifer Herzog-Bourgois : « Le BMA est accessible après un CAP Ebénisterie ou un autre diplôme de la filière bois. De niveau bac, il vise à transmettre les techniques traditionnelles tout en favorisant l’innovation. Les élèves qui le souhaitent peuvent directement entrer dans le monde du travail à différents postes (ouvrier, chef d’atelier, designer, chef de projet dans un bureau d’études…). Ils peuvent aussi poursuivre leurs études pour préparer le diplôme national des métiers d’art et du design (DNMADE) ou un BTS. »

Autre spécialité enseignée au lycée Augustin Boismard, la maroquinerie fait aussi appel à des savoir-faire très pointus. Enseignante depuis 20 ans, Christelle Grébert a longtemps travaillé dans le domaine du luxe, notamment chez Hermès en tant que cheffe d’équipe. « Le bac professionnel Maroquinerie est une formation qui fait progressivement monter les élèves en compétences. En Seconde on voit les bases, on apprend à maîtriser les outils et les gestes professionnels, on réalise de petits produits. Et plus le temps avance, plus les jeunes sont amenés à travailler sur des produits plus compliqués tels des sacs. La finalité de ce bac est que les élèves soient capables à partir d’un dessin ou d’une photo, de développer un produit avec tous les gabarits (patrons) nécessaires pour que celui-ci puisse partir en production. » 

 

L’atelier de maroquinerie. Photos : Pierre Galliot / Région Normandie.

 

Toujours aussi motivée, Clémence est en troisième et dernière année de bac pro : « Ce qui me plaît particulièrement, c’est le travail manuel, le travail du cuir, la créativité. J’ai fait plusieurs stages en maroquinerie, entre autres dans une entreprise qui travaille pour Louis Vuitton, Hermès et Chanel. Pour le prochain, j’ai peut-être une opportunité dans la sellerie automobile, cela me permettra de voir autre chose. » A quelques mois du bac, elle est encore indécise sur son orientation : « Je souhaite poursuivre mes études mais j’hésite entre deux domaines : la sellerie harnachement et la petite maroquinerie. »